Éditorial

Actuellement se déroule un nouveau débat sur la signification de l’alphabétisation. Il est nécessaire parce que le nombre de gens ne disposant pas d’acquis suffisants en lecture, en écriture et en calcul augmente dans les pays en développement - ou parce que, comme dans le cas des pays en transition, on est parvenu pour la première fois à aborder la question ouvertement. Cette discussion se situe entre la théorie et la pratique, abordant la diversité des modes d’alphabétisation à un niveau entre la politique et la gestion, les priorités dans un contexte s’inscrivant entre les fournisseurs et les responsables du financement, du fait que les moyens deviennent de plus en plus maigres. On l’organise aux niveaux local, national et international, et soit l’on demande aux instances de l’État, de la société civile et des universités d’y participer, soit ce sont elles qui de leur propre chef y apportent leur contribution. Les approches qui découlent des obligations prises en matière d’organisation de la mondialisation et de réduction de la pauvreté sont ici des forces motrices indirectes qui englobent la participation et la création de capacités dans le processus de croissance économique et la garantie de services sociaux de base. D’autres approches, en rapport plus étroit avec l’éducation, ont été clairement formulées dans les objectifs et les défis du Forum mondial 2000 de Dakar sur l’éducation qui visait une éducation pour tous avec «une amélioration de 50 pour cent d’ici 2015 du taux d’alphabétisation des adultes, en particulier des femmes, et un accès équitable à l’éducation de base et à l’éducation permanente pour tous les adultes.»

Ce processus de clarification exige des arguments de poids - il faut dire que l’alphabétisation et d’autres secteurs se disputent les milliards de dollars ou d’euros supplémentaires qui leur sont nécessaires. Il convient donc de présenter des arguments convaincants qui montreront que ces types d’investissements valent la peine d’être engagés. Il faut aussi pour cela entreprendre des recherches; l’étude effectuée par la banque mondiale et dont nous publions ici des extraits en fournit un exemple. Elle tombe à point nommé car elle enrichit le contenu du débat sur les différentes approches de l’alphabétisation et du développement (Reflect, génération d’activités productives, campagnes). Elle étaye en même temps la direction donnée de renouvellement de l’engagement dans le domaine de l’éducation des adultes quand il est question de la légitimité des investissements. Le débat sur l’alphabétisation se poursuivra sous de multiples formes, en particulier dans le cadre de conférences internationales. L’antenne de l’IIZ/DVV au Cap vient de fournir son appui à une telle conférence organisée par ses partenaires sud-africains et dont il sera rendu compte de différentes manières; notre revue vous tiendra informés.

Le dernier numéro présentait dans plusieurs articles une rétrospective des Journées des universités populaires (JUP). Pour mémoire: depuis 1956, des collègues des centres locaux se réunissent tous les cinq ans avec des représentants des associations et organismes régionaux et nationaux, en particulier du domaine de la politique de l’éducation et d’autres organisations de l’éducation des adultes, pour s’informer sur la situation actuelle et procéder à des échanges. Si en 1996 la conférence de Leipzig était placée sous la devise «Réflexion continue - Éducation continue», son édition 2001 à Hambourg devait être axée sur le thème «L’avenir a besoin de l’éducation a besoin d’un avenir». Les présidents de la République ont toujours insisté pour se rendre à la conférence et y prononcer un discours à l’adresse de ses participants. Pour la première fois, une commissaire de la commission européenne à l’Éducation et à la Culture y a présenté l’éducation permanente comme le moteur du développement de l’Union européenne. La participation internationale et les manifestations consacrées à des questions européennes et internationales ont compté parmi les points culminants de cette dernière édition de la JUP. Lors de la dernière séance, la direction de la DVV a souligné que l’IIZ/DVV pouvait être fier de s’être chargé de son organisation. En effet, jamais auparavant cette présentation des réalisations et des perspectives, qui réunissait traditionnellement jusqu’à mille de nos collègues, n’avait attiré autant de participants venus de tous les pays d’Europe et de nombreuses régions des autres continents.

Cette revue paraît depuis 1973. Elle a depuis bénéficié de l’appui financier du ministère allemand de la Coopération et du Développement économique (BMZ). En 2001, ce ministère a fêté ses 40 ans. Il a parcouru un long chemin - de l’aide au développement durant la décolonisation jusqu’à une approche globale axée sur la politique mondiale de structuration et de paix. Nos lecteurs (leur réactions nous l’indiquent) et nous-mêmes, en notre qualité de responsables de la publication, sommes reconnaissants du soutien apporté à notre revue qui offre un suivi entre les projets de l’information et de la communication avec nos partenaires.

Heribert Hinzen

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