Éditorial

C’est à Berlin que nous avons fêté le 13Congrès des universités populaires. Le terme est à mon avis, parfaitement approprié. Ce merveilleux événement s’est déroulé dans une excellente ambiance, ce que j’ai rarement eu l’occasion de constater dans d’autres conférences sur l’éducation. Nous avons réussi à faire saisir toute la portée des activités des universités populaires, leur profond ancrage en tant que centres communaux de formation continue, mais aussi la grande importance que leur accordent les politiques à tous les niveaux et dont nous souhaitons qu’elle se reflète dans des budgets non moins conséquents. Les forums et les ateliers ont montré que les universités populaires participent aux principaux débats sociaux et culturels, et qu’elles les font progresser avec beaucoup de vivacité et de diversité tout en s’appuyant sur une solide conception de base commune. Ce consensus sur la position et la mission des universités populaires se manifeste plus particulièrement dans le nouvel état des lieux intitulé «L’université populaire – l’éducation sous la responsabilité publique» publié à cette occasion.

Plus d’une centaine d’invités étrangers nous ont rejoints à Berlin pour donner aux débats une dimension à la fois internationale et transnationale. S’ils se sont laissé gagner par la bonne ambiance, certains auraient néanmoins souhaité que l’intégration de la dimension internationale des activités éducatives soit abordée avec plus de clarté et que les défis du développement global soient traités avec plus de fermeté.

Nous avons saisi cette occasion pour nous pencher plus en détail sur les activités des universités populaires, mais aussi sur l’engagement dont font preuve certaines d’entre elles pour centrer leur travail sur l’apprentissage global et le contact direct avec des régions éloignées et culturellement différentes. À l’avenir, nous souhaitons également approfondir la question suivante: dans quelle mesure la coopération directe entre les universités populaires et les organisations dans d’autres pays du monde, que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, présente-t-elle un avantage pour les deux parties?

Au Congrès, le ministère de la Coopération économique et du Développement (BMZ) a présenté devant ce public international, les dix objectifs de la stratégie d’ensemble qu’il a l’intention de mettre en œuvre pour organiser ses activités de coopération éducative. Au plan mondial, la République fédérale d’Allemagne est l’un des plus grands bailleurs de fonds dans le domaine éducatif; sa position, qui consiste à considérer que l’éducation joue un rôle clé dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, la lutte contre la pauvreté, la croissance économique, le renforcement de la démocratie et la promotion de la paix, est par conséquent importante pour la coopération internationale. Nous soulevons cette question dans le présent numéro de notre revue; notre intention est de l’approfondir dans les numéros suivants en examinant les stratégies de politique de développement mises en place par d’autres bailleurs de fonds.

«L’apprentissage tout au long de la vie pour la durabilité dans un monde touché par le changement climatique», et «Suivi des OMD, des objectifs de l’EPT et de l’agenda de la CONFINTEA»: bref, toute notre mission éducative, que nous assumons sans relâche.

La conférence de Malmö a été pour nous l’occasion de faire nos adieux à un vieil ami et partenaire. Paul Bélanger, en tant que directeur de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie de Hambourg (UIL) et président du CIEA, a été plus que quiconque le promoteur de la formation continue internationale. Alan Tuckett assume à présent la direction du CIEA. Nous sommes convaincus qu’à l’avenir, nous continuerons de voir Paul Bélanger et lui souhaitons bonne chance pour sa nouvelle phase de vie. Tout âge a ses défis. Étant donné que Paul, comme nous tous, est un fervent partisan de l’apprentissage tout au long de la vie, il saura faire face aux défis qui vont maintenant se poser à lui.

Nous avons également fait nos adieux à un autre compagnon de longue date. Raúl Leis, avec lequel nous avons entretenu de nombreux contacts, notamment en tant que secrétaire général du Conseil de l’Éducation des Adultes d’Amérique latine (CEAAL), est décédé subitement le 1er mai. Il laisse des traces profondes dans l’éducation des adultes de tout le continent. Nous lui exprimons notre respect et souhaitons au CEAAL d’être à même de combler rapidement le vide causé par sa mort.

L’UNESCO prépare actuellement le prochain Rapport mondial de suivi, qui sera consacré à l’objectif 3 de l’Éducation pour tous: «Programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances». Nous avons saisi cette occasion pour mettre l’accent, dans un supplément, sur le fait que l’acquisition de connaissances pour tous est la mission première de l’éducation des adultes non formelle et informelle. Peut-être parviendrons-nous à contribuer à ce que la formation professionnelle des jeunes ne soit pas considérée, dans cet objectif de l’EPT, comme un moyen de garantir leur employabilité. Nous vous recommandons la lecture de notre supplément et de l’édition que vous avez entre les mains, et vous remercions de nous adresser vos commentaires.

Le supplément n’est publié qu’en anglais. Il peut être consulté et téléchargé sur le site Internet de DVV International.

Michael Samlowski


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